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"Le Balcon" : peint presque entièrement en octobre
et novembre 2014, finitions en mars et avril 2015.

Pour ce dernier tableau, je me suis inspiré de mon poème favori :

Les soirs illuminés par l'ardeur du charbon,
Et les soirs au balcon, voilés de vapeurs roses.
.......
La nuit s'épaississait ainsi qu'une cloison,
Et mes yeux dans le noir devinaient tes prunelles,
.......
Ces serments, ces parfums, ces baisers infinis,
Renaîtront-ils d'un gouffre interdit à nos sondes,
Comme montent au ciel les soleils rajeunis
Après s'être lavés au fond des mers profondes ?
- Ô serments ! ô parfums ! ô baisers infinis !

le-balcon
Entre 1950 et 1957, j'ai eu le bonheur d'habiter au sixième étage du 101 boulevard Saint Michel.

La vue y était unique, par dessus les serres du Sénat, les arbres du Luxembourg, la moitié ouest de Paris avec ses tours, ses dômes et ses clochers jusqu'aux collines brumeuses de Saint-Germain (ce n'est pas la vue du tableau).

Il y avait un balcon, courant le long des trois fenêtres, où j'installais à la nuit une petite table pour y travailler.

Il y eut des serments, des parfums, des baisers infinis.

Et puis il y eut un gouffre interdit à mes sondes.